La séquence qui m’a fait rire était celle que n’importe quel bon humoriste aurait pu faire, sans aucun systématisme, et qui en vérité était d’une très grande drôlerie.

J’ai eu de tous temps une relation cruelle avec les artistes musiciens, dont je me suis aperçu ensuite de celle qu’ils entretenaient avec moi. Mon indifférence à leur biographie, leurs lyrics et leurs idées* était presque absolue. Je faisais tout ce que je voulais à partir de leur musique dont les paroles m’indifféraient absolument. Je saisissais juste des bribes dans des passages ou des refrains qui me plaisaient. Cette relation fut élevée à un degré de pure universalité, et je me rends compte aujourd’hui que j’avais raison.

  • Sauf dans l’adolescence, la pure adolescence comme dirait l’autre, qui convient bien aux artistes auxquels je fais référence.

Un devin intervient.

Ah mon petit Florian, tu es une source inestimable, tu construis des édifices et des statues, des bâtiments et des auberges. Mon pauvre petit, tu fais cela presque en vain, et pourtant ta vie est loin d’être absurde. Elle a un sens que tout semblait vouloir perdre. Et pourtant, tu as retrouvé le filon de ton existence et as vu l’étendue de tes constructions. Que pourrais je bien te dire, moi qui suis un simple devin, sur ce qui peut advenir de toi, tu es tellement excellent dans l’imprévisibilite, franchement tu me dépasses, je ne sais plus à quels Saints me vouer. Advienne que pourra pour toi mon petit, mais tu as bien des mérites, crois moi.

Dieu coach s’adresse à Florian.

Il faut que tu gères un flux nerveux et une certaine situation qui lui correspond Florian. Il faut que tu t’organises pour les laisser cohabiter ensemble de la manière la plus adéquate possible. Tu dois gérer cela, faire du mieux que tu peux et éviter certaines crises qui peuvent avoir des conséquences néfastes. Ta situation atypique est à la fois une chance et une infortune. Elle peut t’enrichir tout comme te désarconner. Elle est parfois un défi et d’autres fois un cours plus tranquille. N’oublie pas, la vie est un nid personnel et un réseau nerveux qu’il faut savoir ajuster. Je reconnais que quelque fois, on se sent bien faible face à la rudesse du réel ou d’autres personnes. Mais après tout, comme disaient les anciens, on est tous dans la même galère !

Le drame.

Il n’y a jamais eu un ou des vampires dans aucune forme de drame. Le vampire est extérieur au drame et ne peut l’atteindre. Le drame quant à lui, est une immanence noble, une croissance légère et saine. Il est étanche aux agitations grossières et vulgaires de certaines personnes qui le recherchent, alors qu’ils ne le devraient pas. Il est un petit sphinx sympathique et docile, aimant. Le mal ne l’atteint pas, il en tolère quelque peu des fois, mais pas tellement. Le drame bourgeois, qui est biscornu et tordu et a amené au fascisme, ne l’atteint pas toujours. Il est un humain évolué, stable, qui a du mal à comprendre les autres et certaines de leurs idées.

J’ai appris que cela choquait des gens que je note des films, alors que tous les critiques de cinéma font cela. On aura tout vu. J’essaye par ailleurs de les noter objectivement.

Je suis un être d’imprégnation, comme beaucoup. Plutôt que d’avoir appris ou d’avoir engrangé des connaissances, je me suis imprégné de tous milieux, à la manière d’un poète. Je n’ai même rien appris, rien écouté et rien retenu. J’ai rejeté bien souvent, voire vidé de ma tête nombres d’initiatives qui ne m’intéressaient pas, voire pas du tout. J’ai bâti un monde que je n’ai jamais quitté, fait des diverses ambiances que j’ai intériorisées. J’ai aussi parfois été terrassé par l’angoisse et acquis une intelligence du malheur* en plus que d’autres.

  • Comme on dit.

Je reconnaîtrai l’engagement* de certains envers moi, et strictement rien de plus. L’art ne sera pas même mentionné, car il me semble qu’il n’a aucune valeur dans cette histoire, qu’il reposait sur un pilier frauduleux amenant à sa disparition. Le sentiment que j’éprouve sera le seul juge et la seule valeur.

  • Plus ou moins désintéressé, mais c’est une autre question à laquelle il n’est pas nécessaire de répondre. L’engagement sincère dira-t-on plutôt. Mon annotation est inutile.

Le totalitarisme s’établit par la démocratisation du crime.

Que s’est il passé ?

Que m est il arrivé ? Qu’est-ce donc que toute cette histoire ? Qu’ai-je dit ? C’est une histoire singulière dont tu n’as parfois pas souvenir. Tu n’as rien fait mais pourtant cela existe. Tu es innocent, mais fais attention de ne pas te compromettre. Tu es impuissant, mais tu as du pouvoir. Fais attention, et puisse Dieu permettre le moins de dommages et préserver la tranquillité et l’entente sur Terre, car cela ne me revient pas tout à fait.