mars 31st, 2023 § 0 comments § permalink

Dérives.

Un fond de violence est nécessaire à ce piètre monde
Vous avez menti sur la trajectoire
Ceux qui ont effacé la douceur ont conquis
Des territoires qui n’ont rien d’insalubre

Vous ne possédez rien qui ne soit si fin
Que le monde puisse percuter ce qui n’a pas de fin
Soyez prudent avec celui qui passe
Et observe le bâtiment

Les dérives sont des cours qui durent infiniment
Car le fleuve a arraché à la terre sa croute
Et les substances se mêlent aux essences
Tout s’est effacé dans la dernière goutte

mars 31st, 2023 § 0 comments § permalink

Construction.

La marche sur le perron est une antre
Où s’exaspère ce qu’il y a de plus sérieux. Mais
La découpe est si bien faite qu’il y a encore les traces
Des ciseaux et des tailles contrefaites.

Des formes élancées adviennent dans la fulgurance
D’une autre beauté, plus ancienne, quand on construisait
Avec les mains encore des blocs et des pierres
Car c’est la main avant l’outil

Qui avait façonné nos rêves. Mais la découpe a nécessité
D’autres instruments que nos mains pour nous faire.
Maintenant nous ne sommes que des marionnettes
Logées dans l’ancienne maison du bonheur.

mars 26th, 2023 § 0 comments § permalink

Poème de la liberté

Je suis libre de ces mots dont le sens m’indiffère
J’ai levé les arbres de leur souche et ils dansent
Je marche sur l’échine du diable et conquiers
Le bruit viscéral des pâles qui tournent

Cela n’est plus que le mouvement d’une hélice
Cela mange le froid et les couronnes des palisses
Je suis exténué de ces arbres et ces gens
Les villes sont mortes sur le bord des écorces

Les gens s’endorment et une femme prie à genoux
Pour que l’on s’asseye sur les toitures des arbres
Les fruits secoués sont des tuiles sauvages
Mon front se penche vers une rive minérale

mars 20th, 2023 § 0 comments § permalink

Novembre (Moser)

Ces deux statues ont une robe d’hermine
Figée dans ce brun, figé dans un regard
Stylisé qui ne dit rien

La promesse entre les arbres est un ciel brun livide
C’est l‘automne que les habits évident
C’est la vie quand elle se fige
La neige qui touche les cimes

Ces visages blancs défient l’inaudible
Le secret des feuilles et des seuls troncs
Nus comme des vivres

mars 20th, 2023 § 0 comments § permalink

Jeune fille sous un arbre en fleur (Moser)

Je suis au fait de moi-même, eurêka
Je suis dans ce noir et blanc si frêles et beaux
Et tellement évocateurs
On dirait des petites nappes de sucre
Et toute la réminiscence du monde me revient
Mon enfance et les milles mappemondes
Non vous voyez je suis déchirée de sincérité
Mes bras s’ouvrent à cette si mince sensation
Et pourtant elle me dirige comme ce monde
Mien et seulement mien

J’ai souffert et tonne le chant inaudible
Je touche ce dessus de roses blanches
Je sais une chose, si frêle

mars 20th, 2023 § 0 comments § permalink

La Bonne Société au Sophiensaal (Engelhart)

Leur parure est un assemblage de légèretés
Qui plait aux hommes sommés de graisses
Et d’odeurs malingres relevées de parfums
Leur haine de la pureté est à son comble
Quand après le diner ces hommes les égayent
Elles s’enfouissent dans des légèretés saines
Pour accueillir la corruption et le règne du mal
Elles sont mauvaises et aiment les plaisirs
Qui les amollissent comme des machines
De purs mollusques prêts à être consommés
Elles aiment cela et sèment des vertiges
Dans ces hommes affairés qui les tolèrent
Pour avoir des relations sexuelles avec elles

mars 19th, 2023 § 0 comments § permalink

Chanteuse-moue. (à M.-F.)

La sale rue et l’effort de ne rien
Laisser présager que les grands blocs
Et les dolmens qui sauvent d’une ruine
La grande pollution et l’orfèvre
Ne désirent rien que bouder

Le palais n’a pas été construit
Subitement par les mains claires de tes désirs
Tu es sauve comme la fissure qui s’écarte
Les lacs de béton entrent mais les béances
Ne cachent rien du désir

Il n’y a que surface, miroitement
Vaguelettes de désir et pourtant
La sincérité de ce liant s’excave
Dans tes purs sentiments.

mars 13th, 2023 § 0 comments § permalink

Cannabis

Tu es mon ami comme une nuit solaire
Une nuit qui s’use et qui est éphémère
Dans la main de la tendre épouse
Dans le chenal et le bras des séquoias
Ce qui n’existait pas vraiment
A l’envergure d’un delta

Mais mange dans la main l’ami
Car rien n’existe.

mars 13th, 2023 § 0 comments § permalink

Vérité.

Tu es seul tant et si bien que le noir est tout
Tu vois ces emphases de printemps
Ce sont des spores qui aiment la tragédie
Et toutes les époques réunies
Tu es une ère qui touche et sublime
Dans tes mains est le magazine
Et toute l’élucubration du monde
C’est vrai qu’il n’y a qu’une seule seconde

mars 13th, 2023 § 0 comments § permalink

Chemin de nuit.

Mon désir d’absolu ne s’obtient pas
Avec ces morceaux de fer ou ces mauvais cerveaux
Il est une plaine clémente où tout est si bien
Harmonisé dans la tempérance du temps

On obtient tout dans sa fondrière
Les secrets, et les plaisirs
Vraiment il est tout ce qui vous convient

Le bonheur plein est la nuit.

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