août 14th, 2021 § § permalink
L’IMPORTANCE DES ETANGS
Le bonheur enlaidit les visages
Dans nos terroirs il y a ces sourires
Qui ne valent rien d’un visage qui s’exprime
Ils n’entendent rien de ce que produit l’indicible
Les mêmes visages toujours chargés d’un bonheur
Qui ne s’étend sur rien de palpable
Le grand rien de leur petite chair s’étiole
Dans un vide plus affreux encore
Que les démons neutres qui l’animent
Ces visages faux n’ont rien en eux
D’une terre ou d’un lavoir, des étangs
Des projections livides, tous les lierres et la vase
Les noirs et blancs qui s’intériorisent
Dans la grande commissure des fenêtres
juillet 20th, 2021 § § permalink
C’est moi le chanceux qui aie droit à ton ventre
Qui aie droit à ta possessivité
A ta folie compressée en une bulle
Qui me convainc d’aller au bout encore
Des limbes de ton corps
Et de ton esprit sournois
C’est moi qui mérite la plaie
D’être crevassé en toi
D’être ton réduit
De dépendre des battements
Et des oraisons criardes de tes émois
Tes désirs
Qui me rendent fier parfois
D’être la victime et le sacrifice
Des tes passionnantes antennes
Qui te guident et me mènent
Vers une clairière où seul
Je rumine le corps et l’esprit
D’un monde primitif
juillet 19th, 2021 § § permalink
PHILOSOPHIE
Quand je reste agissent en vérité
Les lois algales et pleines des corps et des ennuis
Les règnes des bois pourris et des méandres
De vases et d’autres foutreries
C’est là que s’étalent les biens primordiaux
Qui longent les berges et les nuits solitaires
La nuit est la rumeur des autres seulement
Sans d’autres traces que les premières naissances
Les manières de vaincre les tourments
juillet 19th, 2021 § § permalink
Opacité
Opaques aussi sont les définitions
Les sentiments incarnés par la pièce de métal
Parfois la pauvre tôle abandonnée
Que j’avais vue est encore supérieure
Au jeu des passions humaines
Aux corps qui ne se défont pas ainsi
Que cette lumière, et le son des eaux
Qui passent dans un sanctuaire
juillet 18th, 2021 § § permalink
REVERS
Je suis le vieux granit qui va exploser
Dans la main il y a la nuit après que l’ivresse
Ne se définisse jamais que par un certain brûlis
Je suis la bouche aussi de cette jeune fille
Qui trempe dans le temps indéfini
L’or de la stupidité les affres de la dépression
Je suis uni avec ce qui traverse le jour
Et le cours d’une journée
juillet 12th, 2021 § § permalink
Le mal véhément que tu suscites
Fait de toi l’obscure pâte
Où je mens d’aimer cette créature
Mauvaise et gentille qui me perd
Dans les fondations que tu sapes
J’ai peur de naitre autrement
Qu’en refusant les abîmes et les cloaques
La simple nourriture que tu es
J’ai peur que le soleil engloutisse
Les rayons mauvais et l’angoisse
Que tes furies font saigner
Dans la bouche et les omoplates
De tes bandes et de tes secrets
juillet 12th, 2021 § § permalink
On déprimait parce que des cerveaux sont isolés
Dans les grands tentacules de l’esprit
Les matières ne s’enlacent pas
A d’autres miettes de rêves
Les métaux froids ne sont pas le jus qui se révèle
Dans nos artères
Rien ne s’épuise que des lacs somnambules
Dans les réalisations passagères
L’oiseau ne murit pas ailleurs
Que dans les cages et les bunkers
Les jachères s’évident
Dans les méandres de nos demeures
Où sont les rancœurs et les diamètres
Les épaisseurs des coulées de granit
On ne rit pas plus encore dans les langes des seigneurs
Dans les prairies
Où le sang enfin se déverse
Pour nous délier et nous surprendre
juillet 4th, 2021 § § permalink
MURS
Les gens se méprennent souvent
Mais connaissent la vague qui lèche les fonds
Le lit où l’on ne se couche pas
La monnaie qui achète des places vides
Contentes d’obtenir le spectacle qui n’a pas encore été vu
Contentes de marier la rebelle conclusion
Des embouchures, des barques qui sont le dos courbé
D’autres histoires et d’autres maisons
D’autres incommunicables murs et parfois des prisons
Où l’on ne sait plus qui repose
Mais hallali pour celui qui va dans les tombes
Et les sécrétions
juillet 1st, 2021 § § permalink
D
Il est solaire et l’or
Le brave ainsi que l’on a disséqué
Les montagnes où j’habitais
Le démon passe ses longues mains
Où logent les animaux et les bêtes
Quand il se tord il est d’une telle juvénilité
Mon dieu qu’il est beau d’avoir deux sangs
Celui des ténèbres et l’aurore plus lointaine
Que les fonds des volcans
juin 24th, 2021 § § permalink
GRAVITATION
Le soin entre en soi dans une personne que je ne connais
Pas aussi bien que les heures et les masses
Qui prennent parfois dans les neiges ou les soirs
Je sais que j’aime un brin d’un paradis
Qui me sied comme le ventricule à l’église
Comme le clocher du vagabond
Dont les tintements s’approchent
D’une folie si bien en germe
Qu’en marchant on ne sait plus parler
On balbutie ce qui est propre à la scénographie
Enroulé dans l’asphalte et dans les chaines de la vie
La libération infusée comme une couronne
Se sent dans les épicentres
Les horizons et les maladies
On marche dans le cœur de la cendre
Et dans le cœur d’une pulsation natale
On ne dit rien que folie et scénographie encore
Comme les terres qui se tarissent
On retourne pourtant la parole
Au point où elle vagit