Mojave ghost.

Month: juillet, 2022

Bras. À quel point tu peux changer et être subtilAvec tes bras comme des oraisonsBlanc grenat et blanc grenailleDu pur ivoire boudinéOù bat le sang invisibleQui sème son odeur néant dans les veinesDe ce bras si cruel et vivantEt chaste que l’on pourrait manger sa crèmeLa rigidité de son émoi Ainsi posé dans le décorD’une […]

Capture Là elle est sure qu’elle puisse tenir dans les mains qui m’ont priseLorsque j’étais si bien logée dans la plante grasseEt si profondément sis à la placeQu’il n’y avait plus de souffleEt que les organes me portaient dans la danse du sangEt du tain liquide des sourcesDes croutes terrestres ocres et sylvestresOù les plantes […]

Hérésies. C’est le souvenir de la pierreQui entre dans leurs mains géantesEt dans les grandes demeures où bruissentLes grands profits de la modernitéOn a tué la faiblesse qui pensait à raisonPour des mains caleusesOn a tué ce qui était si faible que la forceFait le bois des ardeurs Il ne reste que l’extase premièreDe se […]

La nuit du désir. J’aimerais aller au fait de ta gloireGoûter les éponges salines de tes antresEt aller où le vinaigre défend les positionsQu’elles soient vierges ou en bute au dehorsIl y a dans les organes des nids et des tissusQui s’ennuient dans le vide et qui précipitentLes mouvements et les lèvres dans la guenilleDe […]

Silence des hauteurs. Je vis un matou noir et blanc de l’autre côté de l’avenueDans une maison de retraite désaffectéeJe m’approchai pour le voirJe ne l’intéressai pasMais il avait des yeux vivants Il avait des yeux légèrement humidesSans ne rien dire ce matou ni être affectéComme le bâtiment blessé à l’abandonMatou sauvage, matou qui ne […]

Sismographie de l’instant. J’ai battu la belle, de ne savoir plusComme la chaleur est un élément de pluieEt de force et de grêle dans l’appartementJ’ai versé l’eau noire de je ne sais quel pruritSur la face argentée de la mièvreJ’ai prié dans une grande hémorragieQue se fassent les nids d’abeillesEt les secours princiers dans le […]

Antique Des images qui se concentrentSur le dos de la cuiller et la couleuvreEteinte et obscure serpententDans mes veines et la masure de ce jour Où sont vraiment suspendues les lignesEt les têtes enlacées à la fontaineComme des liqueurs dans les hymnes

Lisière (Dans la forêt où partent ensembleLes mauvais oiseaux et les méandresLes tremblements de pacotilleLes poisseuses années qui s’invectiventEt les orduriers mélangesDes racines et des anges)

Des branches dans la nuit. Les tours sont sanguines et minces Les tours sont des voiles meurtrièresDans la nuit épaisse et dure sont les pointes des arbresIls fustigent la terre et l’air bleu et sauvagement noirComme des têtes amincies Les tours sont des stations qu’on abrège avec le crin des branchesAvec le sel qui coagule […]

Je ne suis pas vraiment sûr que le manque aboutisse un jour à la meilleure des nations. Ce manque total d’existence ne fera pas du progrès une chose loisible. L’otium n’est pas le negotium. Je ne crois pas non plus qu’on progressera autrement que par le négoce. Et pour finir je ne crois en rien […]