Il y a une chose qui est plus fanatique encore que le pire des fanatismes : c’est la vérité immuable.

Le véritable drame ne contient aucun désespoir ni aucune malice, il est l’étincelant Florian, le surplus de vie, l’irradiante éternité, le colapse des âmes sensibles, la tourelle parmi toutes les nations des dieux qui ont existé et qui ont peine à croire qu’un être comme Florian puisse habiter les lieux : c’est qu’il n’a pas leur orgueil, entre autres qualités qu’ils n’ont pas !

Je connais certains analystes basiques de la poésie qui ne perçoivent pas son aspect vivant. Ils marmonent des choses prosaiques qui ne concernent qu’eux mêmes. Il n’ont rien du délire de la poésie. Ce sont des matérialistes sans magie. Et quand on lit leur œuvres créatives : c’est désespérant, triste et morne.

Poésie.

Vienne le beau mois d’avril
J’irai au cimetière cueillir les fleurs des villes
Dans une atmosphère stérile
Je cueillerai les bris éternels des îles
À jamais condamnées, à jamais je serai un instant
Parmi les gens qui ne sont plus
Schopenhauer disaient d’eux qu’ils n’avaient rien perdu
Je les trouve bien dociles, et charmants
Et tranquilles comme des âmes stoïques
J’irai au bord des villes et du néant
Cueillir la rose infantile de la sagesse
La démiurge proche du vide
La belle demeure des naïves coursives
Où Walser aimait partir.

Les psychologues, le personnel judiciaire, les philosophes et les littérateurs connaissent bien l’âme humaine. Mais il en est dont on n’est pas prévenu de l’usage qu’ils vont en faire : les littérateurs.

Une population fanatisée croit rarement aux propos de ses chefs. Ce qui l’anime, tout comme ceux-là, c’est le désir enraciné de régler ses comptes avec toutes sortes d’ennemis imaginaires, fruit d’un lent et profond ressentiment. C’est alors le règne des passions tristes plus encore que des croyances erronées. Très peu de gens croient aux idées qui sont véhiculées, preuve en est qu’ils les refusent sans le savoir la plupart du temps. Là où la contradiction règne, c’est un désir infantile qui prend son essor, une envie d’en découdre et de se suicider.

L’âtre et le néant.

Pourquoi le feu a-t-il été choisi dans le mythe de Prométhée pour représenter le progrès ? 1000 pages, allez 800.*

  • Tout débuta avec une explosion de feu et de poussière, dont j’appris l’existence près d’un âtre…

Je me demande de plus en plus si ce n’est pas moi l’idéologue et les autres qui forment un simple système de pensée.

Il me semble que certains occidentaux de la période décadente* actuelle veulent accueillir à bras ouverts les musulmans dans l’espoir inconscient qu’ils les sauvent de leur perdition.**

  • C’est un euphémisme.
  • Je n’inclue pas d’opinion personnelle à cela. On pourrait dire que d’autres personnes (ou une, suivez mon regard) ont peur des musulmans dans l’espoir qu’ils ne les sauvent pas de leur escroquerie.