Le rire dépend de son rapport à la violence et à la justice. Selon ce rapport des groupes de rire peuvent se former. Il y a un rire qui aime la violence et la laideur, car il est déçu par la vie, sa valence l’oriente vers sa conviction que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Son désespoir est aussi grand que son rire aime la violence. Il perçoit notamment l’intimité comme quelque chose de sale et grossier. Une fois de plus il est contre le corps et pour la primauté de l’esprit *. Habitué à peu, ce qui l’engage dans son rire est la misère de son prochain, l’incapacité à s’émanciper et un goût féroce de l’échec et de la défaite.
- L’esprit est ce qui reste quand un changement n’est plus possible, quand un espoir est brisé. À vrai dire cela dépend de la finitude humaine. Le corps étant destiné à dépérir, il est inférieur à l’esprit. C’est à partir de là que deux consciences se dégagent : celle que seul l’esprit pourra survivre au corps et celle que le corps peut ou a des chances d’être éternel aussi.