Et maintenant quittons au plus vite la poésie, cet art mineur ! *

  • Comment ça monsieur ?
  • Ta gueule, blaireau.

Les feux de L.A.

Los Angeles a brûlé terriblement, douloureusement, intensément, ardemment. Chacun de mes mots a vengé par le feu de l’ardeur, par la magie de la douceur, par l’alpage des circonstances et des beautés incarnées, par la mesure céleste, la douceur des harmonies, et la conversion de l’inexact et de l’incertain, qui n’ont pas d’existence, mais une entité intrinsèque qui s’incarne dans le vrai, entier, et dictant comme on l’a vu aux flammes de conquérir des collines. Cela ne put se réaliser que dans les douces cendres de cet avenir, dans une poétique légère, un bonheur radieux et lointain, dans le prix de l’entente amère de ceux qui ont voulu altérer leur nature. Car là où je me suis trompé sur la situation du réel, sur les troupes de l’instant, j’ai vu juste quand assagi et menant une vie normalisée, déracinée de certaines raisons poétiques, pour être seulement la vérité naturelle, j’ai vu chaque vivant à sa place et dans une corrélation fraternelle.*

  • Je plains de plus en plus la raison poétique. Comme Boèce eut raison d’en sortir et de se consoler par d’autres moyens que ce mirage !

dans le sublime assemblage*
du monde de ton visage* séraphin
dans le sublime assemblage*
d’un amour unique et naissant
dans la poésie qui seule est la loi
où préside la venaison et la gloire*
assoupie dans l’écornure
du temps en suspens
et de l’alliage* des ententes
seule en toi est l’issue
seules battent des mesures
comme des teintes obscures
dans les soleils, dans les méandres
où passent les oiseaux de ton âme
et les chants divers
des contraintes malléables
soleil unique, S*

  • Nope
  • Nope
  • Nope
  • Nope
  • Nope
  • Oui

Mahler peut être très tourmenté !

L’une des arcanes spinozistes est qu’il n’y a aucune différence entre le spirituel et le réel. Dès qu’on parle de spirituel, en ce sens, on séloigne du réel et du vivant, on se déconnecte du cosmos, on se clive.

Les métaphores servent parfois à masquer une réalité laide, comme « Nuit et Brouillard ».

Ô mathématiques célestes.

Il n’y a pas de lettres dans la nature, contrairement à ce que tente de faire croire un certain intégrisme contemporain (les poulpes qui écriraient des lettres), sans doute pour laisser présager que l’on peut écrire un récit biologique, mais des chiffres, comme en témoignent les divers cycles, ou bien les cernes dans les troncs d’arbres qui se forment chaque année. J’étais un bon élève en mathématique sauf avec madame Espitalier qui officiait dans ce collège de satanistes qu’était le collège des Prêcheurs à Aix-en-Provence (je parle de beaucoup de professeurs qui étaient peut-être inclus dans le projet de la haine dont j’ai été victime). Cette énergumène de madame Espitalier dépassait ce qui était au programme pour les élèves (ce qui est illégal), ce qui fait que j’eus de mauvais résultats en mathématiques en cinquième et en troisième lorsqu’ils furent bons en quatrième avec un autre professeur. Cependant je prenais des cours particuliers qui respectaient évidemment le programme scolaire national et j’eus d’excellents résultats au brevet des collèges, comme ceux des meilleurs élèves de la classe en mathématiques.

Figurez vous qu’au brevet blanc, cette madame Espitalier, qui m’avait habitué aux mauvais résultats, s’offusqua que j’eus une excellente note et m’accusa d’avoir copié sur un bon élève de la classe en mathématique lors de l’examen et lors même que j’eus une meilleure note que lui. Ce à quoi je rétorque aujourd’hui : diable, mais où est la logique mathématique ?

Les forêts.

Ce n’est pas tant que j’aime la nature, c’est que… dans la nature il n’y a pas d’humains. Voyez vous je ne peux pas dire que je corresponde aux arbres, ils me sont parfois étrangers. Mais là où il y a des arbres… il n’y a pas d’humains. Il suffit de rester parmi eux et vous verrez, tôt ou tard, moyennant quelques artifices… humains… ils vous seront de bonne compagnie. Les plaines et les déserts sont rares, et on y est un peu à découvert, mais les forêts… les forêts sont recluses et ouvertes à la fois. Elles peuvent sembler austères, mais restez-y, et les forêts vous le rendront… sortez-en quand la nuit tombe, acheminez vous vers les villes. Oh il put y avoir des villageois heureux… Mais revenons aux arbres… ils sont stupides et sourds, muets, certains disent qu’ils ont des yeux, ou des oreilles, comme les murs, certains disent qu’un arbre cache une forêt, mais rien de tout cela n’est vrai, si vous êtes bien en un endroit, vous l’apprécierez… même sis à la terrasse d’un café, où je fus déjà bien seul et… même avec une autre personne… chose très ardue… oh oui, qu’il est complexe d’y être à son aise, c’est tout un art… que je sais encore manier… c’est un peu comme dans les forêts… il faut être distant et lointain… mais les yeux des humains, il y en a partout… à tel point que je fais des forêts mes terrasses, et que j’y converse… avec des arbres !

Pourquoi ils dénigrent un être augmenté s’ils veulent être augmentés, et pourquoi dénigrer une personne si on veut la reproduire ?

Extrait du livre de la tranquillité.

Il y a deux sens au mot clivage, et l’un des deux est un don que je possède. Il s’agit d’immédiatement être en phase avec telle ou telle pensée, opinion ou simplement tel état d’âme, telle situation, tel état d’esprit. Le problème, c’est que je ne suis pas toujours en phase et n’adhère à rien.