J’ai lu dans le livre La Provence mystérieuse qu’on a brûlé symboliquement l’effigie du marquis de Sade place des Prêcheurs à Aix-en-Provence où il avait été jugé, mais bien qu’il ait réussi à prendre la fuite vers l’Italie je crois. Mon deuxième appartement à Aix-en-Provence était situé non loin de cette place qui a d’ailleurs été reconstruite. L’appartement qui m’a été confié à Charenton le Pont était situé à deux pas d’un hôpital où le marquis de Sade a passé la fin de sa vie après son emprisonnement au château de Vincennes (je crois), de l’autre côté du bois de Vincennes. La rue de mon appartement à Aix-en-Provence (rue Boulegon) est celle où Paul Cézanne est mort, dans un hôtel particulier qui a été réaménagé récemment et devant lequel certaines célébrités se faisaient photographier lors que je résidais à côté. Mon appartement à Charenton le Pont était situé à deux pas de l’appartement où est mort Paul Eluard, avenue de la Gravelle. Cet appartement était au 35, rue de la République, lieu d’une forte communauté juive, ainsi qu’allemande, situé métro Charenton École, car cette ville recèle beaucoup d’écoles, notamment pour y accueillir des enfants provenant de Créteil. Au bout de la rue, fait rare, une église portait sur son frontispice des symboles écrits laïques. Liberté, égalité, fraternité peut-être. Le bois de Vincennes a aussi été le lieu de certains événements, notamment à caractère sectaire ou libertarien. Le rassemblement national y a fait un meeting lors de l’élection présidentielle de 2017, pour célébrer son score.

J’ai regardé, je ne coche pas suffisamment de cases pour être schizophrène, il en manque deux (bien que je puisse être psychotique), et pour la bipolarité c’est moins évident car tout se passe le plus souvent dans un cycle de vingt quatre heures avec moi (on est loin des six mois de phase maniaque et six mois de phase dépressive). Neuro A convient mieux (je suis très moderne).

J’ai vu Jack Lang et François Hollande (il avait le courage de rester devant l’Elysée il faut le reconnaitre) à Paris qui tous deux m’ont souri et semblaient intéressés par moi. Dans les deux cas je ne leur ai pas rendu leur sourire et il ont manifesté un vif mécontentement. Certains disent que le parti socialiste est un parti fantôme mais en tous cas il semble lié de près à moi.

Tu as un si beau corps Florian.

Jack Lang lui a attribué deux fois les palmes académiques pour des raisons qui ont souvent été tues autour de lui. Je sais juste que l’une d’elle lui a été attribuée suite à une tentative de suicide d’un interne qui s’était jeté du bâtiment, et parce qu’il avait appelé les secours.

Nous avions une maison secondaire à La Crau (Crau signifie galet), proche du Gapeau, avant qu’elle soit vendue pour acheter celle actuelle.

Tout ce que je peux vous dire sur la mort de Christophe Dominici, c’est qu’il vient exactement de l’endroit d’où il vient et que j’ai très bien connu, Solliès (où habitait Colette T., qui était intendante à Marignane, puis au collège des Prêcheurs et enfin à Louis Le Grand, et qui a toujours été correcte avec moi), Toulon, etc. J’ai fait de drôles de découvertes sur les prénommés Jean de ce patronyme.

Doxa paradoxale…

J’ai lu le premier chapitre de L’épaisseur d’un cheveu hier. Le livre est un peu chanmé avec moi mais bien écrit. Il me remémore des années où j’allais mal, les trois années que j’ai passées à l’université notamment. On dirait que C. B. est allée fouiner ce qui va mal chez moi, ce qui m’a fait le plus mal, et l’a ressorti. On dirait qu’elle est folle amoureuse de moi et qu’elle veut me faire du mal. On dirait que c’est elle qui veut me tuer. On dirait qu’elle est allée au tréfond de mon cerveau pour en extraire le mal que j’ai vécu et subi et qu’elle l’a exploité sur trois cent pages pour faire une œuvre où je serais un assassin. C’est une potentialité de ma personne. J’accepte. Tu peux me voir si tu veux. Je sais pas pourquoi mais il y a quelque chose d’une éternelle universitaire en elle. Les universitaires sont des ados qui s’acharnent à comprendre. Mais qui n’y arrivent pas forcément. En témoigne leur temps libre où l’on lit leur déception. On dirait que les universitaires ne savent pas quoi faire après leur BAC, et qu’ils prolongent leur adolescence en trainant dans des amphis. On dirait qu’ils veulent savoir, mais qu’ils ne savent pas. Ils étudient des grands auteurs parce qu’ils veulent les comprendre. Ils veulent en devenir. Mais il ne faut pas comprendre pour devenir, et encore moins apprendre, il faut être. Être est éreintant, être est parfois invivable, comme ton livre. Les romans que je lis ont une influence sur moi. Même si je lis 15 pages par jour. Les romans plus que tout autre forme littéraire. Les romans sont une névrose.

Je me sentais souvent dépersonnalisé quand je revenais de séances d’ensauvagement divines dans la nature, en prenant les transports sur le retour, parce que je retrouvais les drôles de civilisés qui réagissaient à mon bien être et ma régénération supérieure. Ah si seulement il y avait eu une gare à Charenton quand je rentrais de Fontainebleau. C’était trop bête, je voyais presque mon appartement et je devais me farcir encore quarante minutes de transports. Mais peut-être est-ce bénéfique de se sentir frustré par moments, sinon on aurait tendance à s’amollir. Voyons les choses du bon côté. Tout ne peut pas être rose.

The Florian Tomasini Experience

Heureusement que j’ai eu l’initiative de m’en sortir par l’art, et bien d’autres initiatives personnelles encore. Et vous, êtes vous expérimentés ?

Intéressons nous bien plutôt à ce qui s’est passé hier dans l’Aisne, et si le bureau de poste a pu réintégrer un employé qui s’était cassé la jambe suite à un accident de randonnée, après deux mois de convalescence dans la ville de Tourvain.