Je n’ai pas choisi d’être un leader ou un loser, je fais avec ce qui m’arrive. Initialement, si tant est que cela fut, je ne désirais ni l’un ni l’autre.
Ma stigmatisation qui a débuté vers 2013 date de la période où je devenais plus émancipé émotionnellement. Cela a fait enrager le paranoïaque et lui a fait apporter de nouvelles injonctions à ses sujets et soldats. Je parle d’une stigmatisation manifeste. Car le comportement destructeur de l’enragé a commencé bien avant, notamment quand j’ai décidé de simplement vivre dans un appartement vers ma majorité. Il a pris cela comme un défi et je n’ai pas cru en sa stratégie de fausse gentillesse qui s’en est suivie, et qu’il n’a plus pu jouer quand je me suis d’avantage réalisé. Il est devenu d’une méchanceté glaçante.
Il faut laisser faire la nature elle nous réserve peut-être de belles choses.
J’ai souvent dit quote à la place de quanta.
Physique quantique ou gravitationnelle ?
On se correspond pas… Éternellement l’un à l’autre… Tout dépend de ce qu’il y aura au paradis. D’ailleurs je pense que le paradis est une projection de son narcissisme. Il y a bien une vie après la mort mais elle est quantique. Nous devenons des quantas qui sillonnent le monde et peut-être même l’univers. Nous n’appartenons plus à personne et personne ne nous n’appartient. Nous sommes enfin réduits à tout l’idéal de Florian. Des quantas à qui rien n’appartient, tels des électrons libres, mobiles et omniscients, rejoignant tous les gens, les aspérités de la terre. Oh mais peut-être qu’il subsiste des affinités. Tu préfères comme cela Rébecca ?
Rebecca était ma partenaire minceur. Nous vivions dans les toilettes et perdions du poids, pour confiner et élimer notre amour, jusqu’à ce que nous soyons une unique corde sensible. Notre secret, c’était la disparition et Bataille avait dit lui-même que la vérité était une merde. Forts de cette vérité, et voyant le monde d’un mauvais œil, nous cultivâmes cette forêt de sens jusqu’à ce que disparaissent tous les troncs du non sens, et que nous soyons confinés ensemble dans l’unique plaine du désir, à nous réunie. Je l’avais trouvée sur des rails de la gare de Genève, où elle fréquentait des squats de punks qui voulaient changer le monde. Je lui dis : arrête le Subutex et viens me voir, nous n’allons pas changer le monde, nous allons l’évacuer. Et notre entreprise réussit. Débarrassé du poids du monde, nous n’avions plus d’organes, plus de chair, plus de salive. Nous étions éternellement l’un à l’autre, eûmes à peine la force d’ouvrir la petite fenêtre, brisâmes les barreaux du cachot et trouvâmes la porte du paradis que j’avais construit pour elle.
Deux volatiles se recueillirent. Le goudron semblait avoir disparu. Des amarantes épiaient deux arbres qui croissaient. Un nid de vipère était espacé de la route.
Un temple semblait absent. Une décharge à ciel ouvert avait disparu de son emplacement. Rien ne subsistait qu’un animal rieur, qui jouait avec un objet.
Une lettre était perdue dans un hall. L’immeuble imprécis et vague était austère. Une statue défiait le temps dans une boucle de cheveux.
Des aines assoupies grimpaient aux branches. La gravité avait diminué. Des socles de charrues et des bornes kilométriques dormaient dans un espace ténu.
Il n’y avait plus de sens, de mots et de lettres. Florian, accompagné d’une hermine, pensait à ses amis. Orphée était une lune au loin. Une nuée était perdue.
Le ciel descendait sur terre. Des chants se taisaient. Les mouvements de l’hermine étaient libres. Sans plus de prédateurs, elle maintenait la même figure.
Sa tristesse était emplie de joie. Elle était un animal seulement. Le séjour des heures, des temples et des arbres, prirent le sens obscur de la lumière.
Quand nos ancêtres rencontraient une bête féroce, le pouls s’accélérait, afin d’être pleinement disponible pour prendre la fuite. Mais dans le monde contemporain, quand on est pris d’angoisse, que faire ? Changer de pièce diront certains coach, ça diminue un peu l’angoisse. D’autres personnes optimistes disent que nos gènes préhistoriques disparaîtront bientôt.
Parlons maintenant, pour nous changer les idées, de l’Introduction à la métaphysique de Martin Heidegger, qui fut lue à Fribourg en Brigsau à l’été 35. Vous savez quoi ? Vous pouvez annuler tout le livre en une seule phrase. « Par définition Martin, la métaphysique est ce qui est hors de l’être ».
Je dis cela bien sûr car il est celui qui connaît le mieux les théories sur l’être depuis le commencement, mais il y a une chose qui ne va pas que je mentionne, suivant toujours mes intuitions adolescentes. Vous savez bien vous aussi, que l’être est ce qui échappe à la métaphysique.
Peut-être est-ce ce qu’il dit à la fin du livre, tout comme Kant a avoué ne rien savoir de la raison et de la faculté de juger à la fin de ses ouvrages, ou bien encore René Descartes qui reposa sur sa béquille du cogito ergo sum suite à ses méditations philosophiques.