Le cageot Anne Vignot, franchement débile.

La bêtise d’une opinion pour la vie (soit figée et non multiple ou passagère), comme l’orientation politique le montre, s’explique parfaitement en ce que l’opinion, et rien d’autre que l’opinion, soit la doxa, l’anté-philosophie, qui ne se prouve et ne s’explique en rien que par le ressentiment et l’illusion, légitime tous les crimes et les parjures auxquels on assiste.

La corruption morale et légale est ce qui revient le plus dans l’histoire de mes souffrances. C’est un fait. Pas vrai ?

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Pardon c’était pourri. Je supprime cette merde ou je la laisse pour l’art ? On m’a un peu corrompu l’esprit avec tout ce qui m’arrive. Je n’arrive pas toujours à être MOI-MÊME. On m’a corrompu l’esprit. J’étais un adorable petit garçon que je retrouve parfois quand je m’éloigne. En plus on a salopé ma vie. Mes mouvements et mes attitudes sont bizarres. Quel drôle de sacrifice.

Il est bien l’album Break Up. C’est de l’indus mais j’aime bien.

Les tutus du rocher et la saveur du brin d’herbe, les mousses spectrales du matin, les troncs dénués de sève, les blousons des gentianes, les sapinades des corniches, les turbans des monticules, les bergeries odorantes et les etrons des renards.

Nous nous amusames ensuite. Ils m’apprirent quelques tours de passe passe et je leur enseignais des vérités profondes. Puis nous oubliames toute hiérarchie, comme il se veut, et divagames ensemble dans une prairie. Là nous perdimes le sens même de l’individualité et plaisantames dans une abolition de toute conscience.

Mes deux amis furent merveilleux, l’un lisait sur une carte un sentier intéressant à prendre et l’autre pliait une tente. Pendant ce temps je regardais un peu le paysage encore et mangeais un pépito. Il était convenu que je ne fasse rien, car j’étais le plus doué, le plus riche, le plus fragile. Le meilleur. Le grand espace du matin les avait ramenés à la raison.

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Je m’étais réveillé sur un bien beau sommet. J’avais une vallée entière, et des rochers semblaient me dire dans un silence gentil, que je partageais avec des marmottes, que le cours de l’existence était une allée porfonde et vaste qui n’avait aucun sens, mais que là était le sens. Je compris alors ce qui me séparait d’autant de personnes.

La perversion est une attitude passive. Mais contrairement à ce qu’ils pensent les partisans de la perversion de masse perdent peu à peu leur bonheur, leur grandeur, leur amour et leur plaisir. Ils deviennent petits. Ils perdent jusqu’à la jalousie de ce qui est plus grand qu’eux. Ils se contentent de peu, et s’effilochent lentement. Cette attitude comble le peu, et rend le grand inaccessible. Parfois même l’entre-deux est perdu. Des notions capitales sont oubliées, remplacées par de nouvelles qui ont perdu en valeur et en intensité. Le monde et le bonheur s uniformisent. L’agressivité règne, car on ne supporte pas alors d’être montré tel qu’on est. Le spectacle a remplacé l’aventure, et l’aventure aussi, parmi cette socialite chancelante, est devenue une affaire de tourisme.

Les rivières pourpres.

« Je vous parle de diables, et vous me parlez de police ? »

Les voyous ont tout à fait raison de les considérer comme une bande rivale. Ce n’est pas l’échec de l’immigration. C’est l’échec de l’état français.