Le satanisme est-il la vieillesse, l’idée, les croyances erronées et son contraire la jeunesse et l’ouverture ? La mort serait-elle attractive pour son contraire ? Je n’ai jamais cru aux théories des vieillards, notamment de la French Theory, selon lesquelles la mort ferait partie de la vie. Elle est quelque chose d’autre, et si elle existe après la vie, elle n’entre plus du tout en compte dans ces théories oiseuses. La vie est une vaste nature dans laquelle la mort peut apparaître, comme le corps d’un animal défunt, et qui signifie un danger et une répulsion immédiatement. Qu’est-ce donc qu’une civilisation mortifere ? Celle où l’ordre a remplacé la vie ? Mais cet ordre est la mort. Elle n’est ni la mort ni la vie, mais un ersatz, un symbole, un à côté, une manœuvre, un langage… Elle représente des forces, bien souvent perdues, quelle tente de réanimer. Elle a perdu cette immanence de l’homme ou d’un animal supérieur, et elle cultive un humain à dépasser par le symbole. Son fanatisme est une chasse à courre, son apparence celle du désir. Elle est aussi détachée du vivant qu’une œuvre symboliste, mais elle emploie des régiments de corps où chacun a sa place respective, chacun son ordre attribué selon des lois fantaisistes.*

  • Diable ai-je fait d’une pierre deux coups ?

Pas de moratoire pour la mort !

Rien ne compte plus que la légèreté, la stabilité, la santé, le corps dans la civilisation de la mort. Mais que voulez vous bien faire de la mort ? Est-ce que votre progrès n’amène pas au dressage de la mort, à l’instigation de la mort, à la culture de la mort ? Est-ce que vous n’avez pas réalisé votre rêve de repousser la mort parce qu’elle est toujours plus proche ? Vous ne voudriez pas mourir ? Vous avez cultivé la mort et fleuri la mort partout autour de moi depuis deux décennies. La mort est un circuit fermé que vous bénissez et chérissez. Vous avez établi une culture de mort et le seul remède à la mort, c’est ce que je suis. *

  • J’ai écrit cela dans une légère angoisse, sans colère. Ça se ressent peut-être. La belle angoisse. Mais n’est-elle pas elle aussi un rempart contre la mort ? Ce qui l’exclue de la vie ?

Gurjar signifierait « destructeur de l’ennemi ».

Le ménage a été fait pour le mois d’avril.

Quand quelqu’un est meilleur que moi dans un domaine je le reconnais avec un immense plaisir.

Peut-être devriez vous dire que Florian n’est pas le Messie.

C’était là l’histoire d’une secte de tordus madame. On aboutit souvent à des extravagances quand on change de millénaire. Eh bien oui, à l’heure de la culture et du savoir, à l’heure de l’aboutissement de plusieurs millénaires de science, d’éducation, de savoir, on a basculé dans une des plus grandes extravagances de l’histoire. Il faut bien croire que la culture et le savoir ne se transmettent pas, mais qu’ils véhiculent des traces de ce qu’ils sont, et qu’ils se déposent dans les esprits. Des gens ont bâti de singulières croyances à partir d’un savoir précis. Quand quelqu’un travaille à un savoir chirurgical, on ne sait jamais comment il sera accueilli. Au croisement de plusieurs millénaires d’histoire, des strates de savoir ont produit une sorte de concrétion calcaire, et la pensée fine s’est élaborée en une bizarrerie, que le Messie Florian a transmis aux uns et autres. Certains l’ont compris, d’autres pas apparemment. Le Messie ne véhicule jamais de savoir initial, il comprend premièrement le monde anhistorique, il est sans culture et apatride, mais voyez vous tant de gens sont désemparés face au savoir tout autant qu’envers son absence.

Quel roman que ma vie lui dit-il, quelle incroyable raison que celle de toute opacité, non vous ne trouvez pas ?

Toute personne qui commit le mal suprême
Fut châtiee dans les enfers
Et les justes et les disciples
Bénis pour l’éternité