Archives Mensuelles : décembre 2022

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La mort (Spilliaert) Tu nous ouvriras les portes, tu es un homme puissantTes mains choquent des brises et des troncsMais tu as cet aveu à faire d’une grâceQui n’appartient pas aux femmes Qu’elle soit louable et bonne, mort incarnéeEt qu’elle puisse nous faire mourir en de bonnes mainsTes habits s’ouvrent comme des voilesPuissent-ils faire de […]

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Paysage nocturne. Dune et mer déchainée (Spilliaert) J’aurais aimé, que derrière cet immense talus noir ;Cette colline, on puise voir ailleurs que dans nos sinistres scènesDans les ignominies humaines et qu’il y ait plus que noirA vivre dans les créneaux de nouvelles ères ; d’anciennes et de toujours J’aurais aimé partir ou seulement m’extraire ; […]

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Le nuage (Spilliaert) C’est un corps ou une monstruosité noireQui tend les fesses dans le creux du ciel qui n’est pas encoreAltéré par le sens, ni par des courbes Elles sont la lance et le spécieux membre des cieuxLa tranche et le malin plaisir d’être ce deuxCet unique ciel vierge et pur Tu es à […]

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Paysage aux arbres élancés (Spilliaert) Le vrai pays, la grande sciure et le grand angleAnoblis par les pins qui penchentPar les chemins qui ne sont qu’un seulLe grand gris et le noir Les seuls ciels entre eux, si bien qu’on est un seulLes traines et le soleil rabougri quelque partOn dirait que cela est une […]

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Le chemin creux, dessin préparatoire (Spilliaert) Tu vois le chemin ; une fois je t’avais dit qu’il menait vers un paradisEn fait il est une véritable croute noire et griseEt le blanc qui se dissimule n’altère pasLa veine dérisoire où il conduit Il est si calme et quelquefois on pense à d’autres chosesQu’un mouvement stable […]

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Pose, solitude (Spilliaert) Tu es maigre ; rien ne te résiste qu’un vent contraireSur le visage émacié et superbe ; de tes rêves et des liqueursQui brulent les graisses superbes du monde pour évincerLes désirs qui plaisent à ce qui ne brule que peu Tu te tiens sur le ventre de la terre ; mais […]

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Clair de lune et lumières (Spilliaert) Tu vas partir vers cette lune pointée dans le cielA côté du parapet ; elle t’obnubile, c’est une spiraleA la Van Gogh mais le noir n’est plus un bleu sombreLe tournis de l’autre rive est atteint ; celui qui marchait a la nuit Pour dérive et pour garde-fou qui […]

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VERTIGE (Spilliaert) Tu es les strates les escaliers et les étagesRien ne s’enflamme pourtant mais seulement l’adageL’aquarelle en toi est la vraie marche qui descendSur ce vide latent de seulement deux couleursIl n’y a pas d’acier pour paraître grisIl y a deux couleurs qui haussent les gammesDe ce sentiment et cette faveur Tes cheveux s’emballent […]

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Chambre à coucher (Spilliaert) Dans ta chambre à coucher il y a un buffet d’émeraudeNon seulement du bois ; du bois qui stagneLe bois des sans rêves qui entre en scèneEt ne touche aucune des vertèbres de l’esprit Le lit est un halo où ne passe plus que ta seule existenceEt dehors les sons ; […]

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Contemplation (Spilliaert) La route derrière longe les tas de sable et le champ grisEt advient dans l’âme comme ces paquets aigris d’enfanceIls logent maintenant dans l’ailleurs naissant et présentDans la dimension qui se fige de cet éternel présent Toute la vie d’un homme déambule et charrieSa morte saison et sa stupeur face à cette altérationFace […]