feriae flores

Boue

BOUE C’est de la boue, rien d’autre Qui les a charmées De la boue dans laquelle elles se repaissent Une tapisserie ancienne Où elles figurent sans loi de perspective Dans ce vieux tissu à motif Elles mangent ce qu’on leur donne Elles mangent de tout Et digèrent.

  Le fil est subtil Le fil est ténu Il se brise comme une chute Il tombe dans un nid d’écrevisses Embrasse des sols vaseux Et comme digéré Peint par les couleurs du soleil Il monte aux lianes des arbres

Hanches

HANCHES C’est une maison déconstruite Où bat un pendule Le nœud inextricable D’algues et de concrétions Cette maison, cette falaise Ce tremblement de goélands Rase-mottes d’albatros Cette maison, c’est la mienne.