Mojave ghost.

  J’en ai assez du même délire La même canopée de vieux films J’en ai assez de la chaleur qui condense Et déprime au sein même de la luxuriance Du fossé qui nous tient comme un abyme Il faudrait briser les écrous Et manger à même la marre La vase intermittente

EROS Dans la nuit chaudeJe ne sens plus la main du daimônMais la griffe velue d’une hyèneLe village fantôme de basalteEt la vasque de pierre qui chuteDans le sol onirique de la placeEros n’est rienQu’un jeu fait de cartesJ’ouvre cette nuit par la plaineDésert de sables noirs et de becsCorps de scorpions démembrés

  Le souvenir que j’ai de ce rêve, récurent à l’envie, c’est cette si nocturne, si mutique route de nuit, à la périphérie, que je dois prendre, que j’aimerais prendre si je pouvais me le permettre, et qui mène vers des puits, tangibles et inexistants à la fois. Océan de calme et de silence, réduit […]