J’ai décidé de mourir. Personne n’y est pour rien. Les choses volent comme papier journal, tourbillonnent et s’effondrent, geignent au sol et périssent. Les choses sont ainsi. Gravir, s’affranchir, s’époumoner : l’enfant veille, le monde sourit. J’ai décidé que l’homme qui me survivra sera heureux, que la gaîté lui crie à la gueule comme elle a […]
Je ne suis rien. Je n’ai jamais été quelque chose. Toujours le vide me rattrape, m’achève sur le seuil d’un quelque chose espéré. Je ne peux admettre que ce quelque chose existe, puisque le grand tout le nie. Je vaque, l’unité de ce tout ne me profite en rien. Je suis le théâtre du […]
J’ai fait le rêve d’une société qui a mal tourné, qui survivait sur une île. C’était l’échec complet d’une idéologie, une société qui a dégénéré sans que ses fils aient en eux le moindre héritage des penseurs qui l’avaient faite. Tout était perdu, volatilisé, cette faune pullulait, le danger fleurait partout dans l’île. La seule […]
J’ai l’énergie du désespoir ainsi que le moteur permanent d’une beauté radieuse qui me comble. J’ai la finesse d’un rayon, l’électricité des choses et la modernité, la fraîcheur de la vision. J’entreprends des aventures folles sans perdre le grain de l’excitation et sans que rien ne se passe. J’ai toute la vitamine de l’enthousiasme. J’écris […]
A vrai dire il faudrait vomir pour illustrer ce qu’est la spontanéité. ** Je crois que ce qui unit la jeunesse c’est ce savoir commun connu d’avance qui leur fera dire plus tard : « Ah quand j’étais jeune ! » ** La modestie est le pain des hommes sans qualités.
Tout me met en branle. Et c’est à travers ce mécanisme que naît l’acte de voir. L’expérience n’existe pas, c’est une invention. Seule l’imagination existe. ** Premier stade : combat nerveux entre raison et dissolution. Second stade : tout se mêle, les choses sont rendues plus fines, plus claires. L’expérience extatique est nulle dans l’absolu.