L’humain sans culpabilité n’a plus rien d’humain. Il recherche une sorte d’ingrédient manquant à ses fondements, et avance dans l’obscurité, avec un désir insatisfait qui pourtant le maintient droit. Cette droiture l’éloigne lentement de sa quête originelle, le fait bâtir des cités, innover. Mais toujours, en se posant quelques questions, il se demande pourquoi il a perdu quelques qualités. Il devient un pillard, une sorte de vandale, et grapille ce qu’il y a d’humain autour de lui, sans plus de cette culpabilité, si ce n’est une grande comédie, une vanité et un faux semblant. Il relit parfois d’anciennes œuvres et pense pouvoir se les attribuer. Il va jusqu’à ériger en triomphe des principes ou des mémoires qui ne lui correspondent plus du tout. Il se veut le chantre du positif, car il a tout perdu, si ce n’est le système purement mécanique de l’humain, qu’il étudie afin de rester droit dans un monde de décombres et de paravents, solidement construit par des recrues occupant divers rôles qui leur sont assignés.
- Publié le :
- 7 septembre 2025 – 13 h 27 min
- Auteur :
- Florian
- Catégories :
- Commentaires :