LA CHAIR DU VIDE
Les collines étaient des os et ils soufflaient
Sur des bases et sur des fontes
Ils se muaient en arbres et se prenaient
Les uns aux autres comme les mains des femmes
Ils agitaient les crêtes rocheuses
Au-dessus des étangs prospères et glacés
Ils se concentraient dans la grande plaine
Dans la grande marge des jours
Qui n’avait pas eu lieu
Les jours ne pleuvaient pas dans le cercle de la nature
Rien ne touchait les craintes et les densités
Des troncs et des avenues imaginaires
Il y avait seulement le lieu-dit
Peint par tes mains