Claire Ceira

aller (4)

par claire le 26 octobre, 2017

Dans ce pays, il est impossible d’écrire.
tout ramène à Je, tout colle
par sa blessure, cette horreur
ovale.
le temps creuse une cicatrisation impossible
un héritage sans doute
mais qu’importe.

pris par ce qu’on a de laid
on voit son reflet en surimpression
sur le paysage
et cela emplit la pièce, ou le wagon
il n’y a plus de dehors.

pourtant j’ai parfois arraché la croûte
ou laissé l’épaule entière, en sommeil avec sa clavicule,
en gage.
volant dans le crépuscule
et ce n’était plus rien qui s’appelle « moi ».
c’était le temps des apatrides
une vallée ou un parc, une cascade

il y en avait d’autres aussi…

2 comments

Ah c’est un pays qui colle au corps
Un pays corporel
Érogène

Comment se départir de ce pays
Quand on veut avancer
Loin devant
Sans presque marcher.

by Florian on 18 novembre 2017 at 19 h 14 min. #

merci de passer, Florian, et de sentir si bien l’odeur du poème.

by claire on 20 novembre 2017 at 13 h 17 min. #

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