Les tableaux.

J’étais allongé ainsi qu’une lune dansante dans une prairie construite de nids d’églises. À chaque mouvement des pierres qui flotaient dans les mouvements brisés d’une houle invisible, un décorum nouveau m apparaissait, plus porteur que la simple fantaisie qui m’accompagnait. C’étaient des tableaux instantanés, qu’un maître n’eut pu reproduire. Au bout de quelques secondes, un nouveau se reproduisait, presque à chaque seconde. Des images plus belles que ce terrain vaguement onirique et stationnaire, des incandescences de pureté, dont la netteté brillante reproduisait tous les spectacles que l’homme eut pu contempler en une vie. Je fus transporté par ces pics rocheux, ces apparitions, ces prieuses, ces magiciens, ces rives et ces lumières. Tout s’abandonna ensuite vers une abstraction fulgurante, où les formes s’étaient mariées à des couleurs plus claires et dont le sens, plus lointain et profond que précédement, semblait m’avoir conduit vers un lieu où toute énigme avait disparu.

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