J’aimerais bien entendre le récit de la vie d’une autre personne, mais pendant quarante cinq minutes seulement, pas plus. Et éventuellement, par séquences de quarante cinq minutes tous les jours, ou seulement tous les deux jours, et pendant deux mois seulement. Au-delà je ne voudrai plus rien entendre du récit de la vie de cette personne, je voudrais presque l’oublier, ou bien l’avoir vaguement intégré. Je voudrais que le récit de sa vie abolisse le mien. Je voudrais, sans plus aucun vouloir, que les récits s’envolent ou bien s’intègrent à la terre, et reviennent de temps à autre, expliquer ce qui pourrait nous faire peur ou bien nous réjouir.

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