Je ne savais pas que l’extermination pouvait être indolore ou pire, plaisante. Je sais que les nazis avaient ri à un moment donné au procès de Nuremberg, quand on leur a rendu compte de leur fourberie au sujet de l’invasion de l’Autriche. Mais il y avait un certain courage : ils savaient qu’ils seraient condamnés à mort. La libération repose donc sur l’extermination. Triste loi. J’eus pensé autre chose, mieux, et il me semble l’avoir vécu. Ce qui m’étonne aussi c’est que cela puisse suffire à la carrière entière d’un artiste. Le mal occasionné est peut-être tellement barbare et violent qu’il y a de quoi satisfaire toute une vie d’artiste. Mais pense t-on qu’il y ait de l’idéologie derrière, et de bonnes paroles, et on se rendra compte comment on peut manipuler les gens jusqu’à la base la plus fondamentale et originelle de l’humain, le système cognitif. Un insecte, un cloporte est à l’origine de cela, pour des oeux de fourmis. On a du mal à le croire non ?