La substance (Lettre imaginaire du Messie Florian au ministre de l’agriculture)

On tente de maintenir du désir dans un monde décharné de sa substance immanente. Soit une robotisation du réel, une mécanisation des corps, un désir qui affiche seulement son nom. Comme les jeunes en ont encore, cela peut sembler tel que leur immanence leur laisse présager. Mais le désir est atténué, et le réel dans son ensemble. Cela corrobore un système social et politique de contrôle qui délite lentement la liberté.

S’il n’y a pas d’autres choix, grand bien leur fasse, mais la substance dont les propriétés étaient d’une vaste envergure se réduit à celle de la matière. La belle substance s’évapore et la jeunesse qui en contient originellement bien d’avantage, ne perçoit qu’on l’a fourvoie ou bien qu’on musele le potentiel de la substance en elle. On voudrait même en faire diverses tribus, lors même que la substance est un ensemble sans frontières. On voudrait bâtir jusqu’à des clôtures dans la palette des sentiments.

L’énergie de la jeunesse se concentre jusqu’à un point fixe où la substance diluée se perd lentement dans des territoires vierges de moins en moins accessibles. Le monde se réduit, et le Messie Florian tente d’opérer dans ces lieux mis de côté que bien des gens savent distinguer, et bien une jeunesse sait confondre de son énergie initiale.

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