Je savais depuis 2014 que j’étais un peu connu de la poésie contemporaine et que des personnes d’adressaient à moi (ce que j’expliquais par mes photos et mes poèmes qu’on pouvait lire en ligne). Une seule d’entre elle était relativement célèbre à l’époque et publiait également des romans (en plus que de la poésie). Cela est resté stable jusqu’en 2019 environ (j’ai remarqué qu’un livre de poésie publié chez Gallimard m’était adressé peu avant de partir d’Île de France). Lors du premier confinement j’ai commandé beaucoup de livres de poésie contemporaine, constatant qu’ils m’étaient à chaque fois adressés. Cela est resté stable jusqu’en 2022. En mars 2022 j’ai acheté un livre d’une autrice chez P.O.L. constatant qu’il pourrait bien s’adresser à moi. A l’automne 2022 j’ai acheté (dans des conditions étranges par ailleurs) un livre d’une autre autrice dans une grande maison d’édition, constatant encore qu’il s’adressait fort probablement à moi. Puis je constatai encore que beaucoup de livres d’autrices relativement célèbres s’adressaient à moi (ou bien dont j’étais l’un des sujets principaux autour duquel tournait le récit plus ou moins fictif si vous préférez). J’avais quelques très légers à priori sur des chanteuses amatrices que j’avais sur Instagram ainsi qu’une chanteuse plus célèbre (la seule), avec qui j’étais ami sur Facebook. Je remarquai ensuite qu’on me sponsorisait des vidéos sur Facebook et décidai d’aller voir. J’ai écouté la chanson Trop vite d’Izia Higelin, toujours à l’automne et me suis un peu reconnu en elle, ce qui, me dis-je, est le but de la chanson ou de tout autre art de parler à d’autres personnes. Mais j’avais de légers à priori. J’ai écouté Le garçon bleu de Mademoiselle K (le mot bleu m’avait attiré) et restais un peu dubitatif. Puis j’écoutai l’album entier de Mademoiselle K et compris que cela parlait clairement de moi. Je suis retourné voir Izia et j’ai compris aussi, puis le Prince Miiaou. Avec ces trois chanteuses je me suis dit : tiens des chanteuses françaises (on va dire à tendance punk) s’adressent à toi aussi (sachez que tout a progressé lentement dans la révélation de ma célébrité sans que je ne tombe des nues comme vous pourriez le penser). Je me suis dit alors, va voir celle dont on pouvait dire qu’elle était la numéro 1 du moment et dont je connaissais quelques chansons : Juliette Armanet. Je compris que cela fonctionnait aussi avec elle. Ensuite ce sont clairement les algorithmes sur Youtube qui ont fait le travail. Je découvris Clara L. dont je n’avais jamais entendu parler en écoutant en entier le deuxième album, Flora F., Marie-Flore. Je décidai ensuite de m’orienter vers ce qu’on appelle la variété et cela fonctionnait aussi. Je me suis dit ensuite : si t’es si connu en France, tu devrais peut-être l’être aussi à l’étranger ! Je traversai la Manche et regardai les chanteuses Anglaises que pardonnez moi mesdames, je connaissais beaucoup plus que les Françaises et là que ne fut pas ma surprise. Puis je traversai l’Atlantique au point où ce fut presque une banalité pour moi, de réaliser par exemple que Lady Gaga s’adressait à moi. Je remarquai cela ensuite avec des groupes de rock à majorité masculine. Puis je constatai que cela remontait toujours plus loin dans le temps au point d’atteindre des classiques du rock. Après avoir vu par hasard le court métrage Partir un jour, je constatai, plus tardivement, que le cinéma s’intéressait à moi aussi. Je fis ensuite de très singulières découvertes après avoir été une star plutôt euphorique, bien que déjà quarantenaire, pendant 8 mois. Je me demandai aussi par ailleurs comment il était possible que le grand public ne soit pas au courant, à part peut-être quelques initiés et bien sur les médias ou des personnalités hauts placées et comment diable on pouvait garder un tel secret (j’ai presque eu l’espoir, quand ça a commencé à mal tourner, qu’il fût levé très bientôt). Je compris, peu à peu ensuite ce qu’il en était.

Ajouter un commentaire

Votre email n'est jamais partagé. Les champs obligatoires sont notés : *

*
*