Le rôle de l’artiste est de se sublimer devant le public (regardez comme je suis plus beau, plus libre que vous) avant que de finir dans sa prison de verre. Ce désir de célébrité demande un accord du public à ce que ses poses et ses clichés leur fassent impression et qu’il s’y soumette, ayant été vaincu par ce qui le dépasse et ce qu’il n’a pu lui même effectuer. Il s’y reconnait un peu et adopte plus ou moins le comportement de l’artiste sublimé. L’artiste sublimé, dans sa prison de verre, demande au public de lui accorder la grâce de son image le plus longtemps possible. Ce système est un jeu de séduction, assez primitif et proche de la parade animale. L’artiste humilie son public, le soumet, mais ne peut véritablement assumer et vivre cet idéal de vie qu’il proposait, qui n’est ni le sien, ni celui du public, mais celui du lieu, parfois cruel et insensible, de la fiction.