Le romantisme.

Le romantisme ne s’oppose pas à une doxa du classicisme, pas plus qu’il ne fait prévaloir les sentiments sur la raison. Bien au contraire, ce sont les prémisses du romantisme, pleinement classiques auxquelles reviennent tous les mérites de ce mouvement, en Allemagne et en France, qui s’est appuyé sur ses prédécesseurs. Hölderlin par exemple en Allemagne, mais aussi le jeune Goethe et le jeune Schiller, bien plus puissants et novateurs à leurs débuts que dans la léthargie du romantisme académique qui s’est établie ensuite. Ces trois auteurs, encore classiques, sont allés tellement loin dans la novation qu’ils utilisaient des formes d’écriture contemporaines, abolissant la métrique et la rime strictes, qui ont été (re)codifiées ensuite. La liberté poétique était bien plus grande, au cours des siècles précédents, qu’elle ne l’était dans cette écrasante première moitié du dix-neuvième siècle, qui vola en éclats par l’entremise de poètes et d’écrivains novateurs par la suite. Il y a peu de génies poétiques isolés dans la période du romantisme, si ce n’est Novalis, et si les romans de Hugo sont d’une grande perfection, ses poèmes sont faiblement émotifs et vibrants. Le génie William Blake est également un « pré-romantique », encore un classique, dont l’innovation percutante fut ensuite émoussée par la culture romantique, bien trop rationnelle, avant sa rupture nécessaire par des artistes novateurs en France notamment, suite au Parnasse, qui mirent fin à sa doxa. L’imaginaire gothique quant à lui, remonte à la période baroque de la Renaissance.

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