by Florian

ERRANCES
 

Je ne me souviens plus pleinement de mes errances
les unes étaient dans la nuit et le poteau
les autres sur les terres échevelées
les unes aux routes et les autres
dans les tombereaux d’astres qui se faisaient
mais toujours le son d’une solitude
et la renaissance le lendemain de l’olivier

je me souviens encore de certaines ombres violacées
d’ondes bleutées
mais dans la gorge toujours ou bien l’ivresse
ou bien la déconfiture d’années soumises
le vent du dehors est un reflet
où l’on n’objecte que sa conscience
mais le corps est témoin des seules draperies
des seuls blasons, et de l’indifférence