L’hiver

by Florian

 

Nous sommes au cœur prenant, au ventre éventré : dans la fuite, la sortie, le vomi de la mort. C’est l’aube, l’aube noire qui traîne, avale ses bûches d’hiver et fronce les vents criards, c’est le jour premier de la mort d’une fleur. Sommes nous sur un lit de feuilles, une ligne incurvée où dévalent toutes les congélations. Nous sentons la teneur blanche s’effeuiller transie de froid, nous respirons son gel, l’absence et la neutralité qu’elle expire.

Silence échoué, marqué de morsures et d’agonie : un silence qui nous exhorta à mourir.