On a tenté de piéger l’individu lors d’une représentation théâtrale du festival in d’Avignon en 2005, à laquelle j’ai assisté avec mes deux géniteurs. La pièce s’appelait Anathème. Ma mère avait dit que Laure Adler était derrière nous dans la file d attente mais je ne savais pas qui c’était. La pièce de théâtre s’étalait en deux longues parties. Dans la première, des lecteurs récitaient les lois tyraniques de l’ancien testament, au-dessus de la cour. L’individu était déstabilisé, en colère et marmona quelque chose avec le terme « lapin » que je n’ai jamais compris. Quelqu’un se retourna et lui dit de se taire. Dans la deuxième partie, des gens entrerent en scène et se deshabillerent, tels des victimes, nues et vulnérables face aux lois tyraniques du Dieu de l’ancien testament. Une jeune femme nue me fixa dans les yeux, ce qui est parfois le cas chez certains acteurs j’ai appris, de fixer une personne de l’auditoire, mais je ne savais pas précisément quoi en penser, c’était clairement la plus belle femme parmi les représentants. Cette pièce était censée représenter la clémence et la douceur de Jésus et du nouveau testament face aux lois tyraniques de l’ancien si je m’en souviens bien. Mais je n’ai été prévenu de rien. L’individu était très en colère ensuite.