Le programme de destruction totale de ma personne, dont la naissance a été prévue pour cela révèle la nature humaine, dont la prédominance pour le meurtre, le carnage et la barbarie est inaltérable. Mais là où cela est plus pernicieux, c’est dans son incapacité à assumer cette prédominance, et dans le désir de la rejeter sur un innocent. Cette destructivite programmée est à la fois infantile, d’un égoïsme total et absolu, et d’une attirance manifeste pour la laideur. Pour détruire, avec l’illusion de la construction (mais parfois certains progrès manifestes), l’humain a besoin de causer le mal absolu, évident et grandiose. Cela lui permet d’avoir cette confiance de l’émancipation, ou bien d’une petite peine. Le nazisme n’est pas mort le 8 mai 45, il a muté, et s’est adapté, plus infantile encore, plus pernicieux et dissimulé.* La dégradation générale de la situation internationale est le miroir de cette nouvelle barbarie, institutionalisee, soutenue par des adultes infantiles et destructeurs, parfois l’image de parents bienveillants. La tranquillité dans la destruction, le rejet évident de la faute sur l’autre, la confiance de groupe face à la barbarie et la responsabilité des crimes de masse ne me sembleront jamais la possibilité d’une quelconque amélioration humaine.
- La civilisation du service et du confort a pris le relais afin d’établir une destruction plus sereine, qui ne soit pas seulement la conséquente du ressentiment, mais plus d’une volonté libérée de détruire.