Qu’ai je dit, qu’ai je fait, quel esprit s’est fourvoye en moi ? Est-ce une entité étrangère qui m’a pris de court, et qui a pris possession de mon corps ? Qui donc parlait hier soir, en plus que moi-même ? Quelque chose d’autre est-il entré en moi, ou bien ma voix a t elle pris celle d’une parole extérieure, qui circulait autour de moi ? Était ce parfaitement moi, ou bien y avait-il d’autres circonstances encore ? Un concours de circonstances, ou bien une réalité établie, ont-ils pris, à tort ou à raison, une voix qui n’est pas toujours la mienne ? Suis-je bien l’auteur de mes propos ? Ou bien était ce encore une ruse que je me suis lancé, à moi-même ou bien mon auditoire ? Était-ce nécessaire ou bien superflu ? Eus je dû resister, ou bien n’y avait il rien d’autre à faire ? Dans la cacophonie de mon existence des voix apparaissent, qui sont parfois l’être profond que je suis, et d’autres fois bien moins, ou bien sont elles toutes moi-même ? Après tout, il y en a toujours à qui l’une d’entre elle convient.