Je n’ai aucune saute d’humeur, mais suis délicieusement stable et à fleur de peau. Avec moi tout est langueur, tel le poème Marine d’Arthur Rimbaud. Tout est ce flou vrai qui s’émancipe, cet autre monde qui décore le monde réel. Je suis profondément humain, et mes racines, ancrées dans la réalité première, alimentent mes synapses qui reçoivent le monde brut. Certaines infortunes et de vilaines personnes ont tenté de porter atteinte à ce fonctionnement naturel, merveilleusement exprimé chez moi, cette dérive rimbaldienne, mais j’ai su ajuster mes nerfs à leur agression, et mes racines ne peuvent être sectionnées. Elles ont jeté des bûches sur la marine rimbaldienne, mais je m’en suis servi comme d’un radeau et regagnant la rive, je les ai lancées sur leur village où elles postaient leur camp, mijotant leur complot envers le voyageur. Je parviens toujours à destination, et toujours, je renvoie les bûches à mes adversaires.