L’homme est resté inchangé depuis le moyen-âge, et il n’y a aucune raison qu’il change*. Les serfs et les souverains cohabitaient de la même manière que les hommes contemporains, mais dans une cohésion différente. L’individu restera un homme de service dans tous les contextes, ainsi que son aspiration la plus profonde, qui est la civilisation du service. Si la violence physique est abolie, elle évoluera d’une autre manière. Il arrive que des entités supérieures voient le jour, sans que l’on sache pourquoi, celles là sont très convoitées. Une époque perverse aura l’idée de les réduire à la servitude, mais ce fantasme est de toujours, c’est ce dont témoigne le premier ouvrage du marquis de Sade, qui est peut-être plus ambigu qu’il n’y paraît dans sa morale.**
- Espérons du moins, sinon c’est qu’il aura muté.
- L’idée de faire du Marquis de Sade un critique caché ou partiel du jacobinisme semble tout à fait saugrenue à certains, ce que je veux bien admettre.