J’ai toujours éprouvé du rejet envers l’individu, depuis ma plus tendre enfance j’ai perçu ce qu’il y a de louche et de bancal, ce qui a grossi dans le temps, jusqu’à me faire voir toute son horreur. J’ai toujours perçu le maniérisme grotesque de cet homme. Je le fuyais sans cesse, rêvais à outrance et me réfugiais souvent dans les bras de ma mère, vers qui je me tournais spontanément. C’est mon frère, parfaitement insensible, qui le vénérait comme un Dieu tout en le haïssant à en mourir et en jalousant la liberté que j’ai toujours eu de ne pas être son robot. Mon frère est le parfait produit de mon père, c’est à dire un matérialiste, comme ses trois enfants.