by Florian

Gravité de l’instant

1.

Agressé de toutes parts
Et souffrant le martyr jusqu’à la dernière limite
J’ai dû rentrer chez moi, passant par toute la ville
Oui je vous dis, mon martyr n’a aucune limite
Je souffre tellement, et suis dans une telle détresse
Que la folie serait presque un secours
Pour ma souffrance sans limite

Malgré ce martyr immense, impensable
J’ai été quitté et mon chagrin
Tandis que les passants et les motards
M’exterminent psychiquement
Et me détruisent jusqu’à la dernière limite
J’ai été quitté
Et j’ai été presque bien avant
Adossé et alité
Mais pensez-y

Mon martyr, s’il doit avoir une limite
Elle n’est pas définie
Elle est presque sans bord
La maladie rôde
Les pires soucis

Les pires qu’ils soient

2.

Suspicieux, comme une détresse féconde
Et comme la rivière m’inonde
De chandeliers morts en guise de cet amour
Que n’ai plus, que je n’ai eu
Mes milles dieux exemplaires qui m’ont traversé
Me laissent le traversin de ce cri alité
De ce fourvoiement dans le Colysée
Suffoqué et mort comme cette ville
Et toute l’agression du monde

Quitté, trahi, déambulé dans les milles connexions
Affaibli comme l’assassin héroïque des tue-rêves
Transcris dans le monde superbe
Je vis parallélisme
Et seule la vraie candeur
Seul le rêve hybride
Seules les sagesses ?

Cri de détresse orgastique

3.

Ça tombe au mauvais moment mais
Je vous avais pas dit que j’allais super bien
Je vous l’ai jamais dit que je vais mieux que vous
Vous ne me croyez pas ou quoi
Dommage alors, dommage pour moi
Je suis mon seul rêve vous endommagez mes roues
Elles sont belles comme de la soie
Sur l’or des routes

Je suis le seul fauve en cage
Qui est dehors si bien
Qui est si tard et qui se lève dans la route
Dans la rosée des seules roses
Dans le symbole de la seule vie
Dans le seul créneau
Et le pneu qui conduit
A tous les seuls périples
Et le seul paradis

Je vous l’offre

4.

J’ai si souvent été
Dans le cocon nuptial des paradis
Dans la chair algale de la terre
Et les oiseaux qui soupirent et rient
Dans le subtil lait de l’oubli
Mais pourquoi seule conscience et seul paradis
Que ce lait étrange de l’oubli

Seule offrande et seule décharge
Que l’inconnu étourdi
Ne plus penser une seule seconde

= plus grand des paradis