L’ANIMAL
Je tue le monde et passe plus vite que son cours
Il le faut pour ne pas sentir l’usure
Comme si c’était là l’extase de la planète
Pour ne pas avoir en soi de sortilèges
Cet amour de la vitesse est crépusculaire
Des épouvantails surgissent dans la lumière
Dans ce crépuscule je bats les tanières
Je sors du terrier le museau dans les airs
Je ne suis immergé dans aucun poulailler
Dans l’absolu du dehors je suis casanier
Dans le champ du réel je plonge mes mains
Je suis à l’abri de tout champ restreint