by Florian

ALTERATION

Le rêve de l’île encore, toujours imaginaire
Mais laissant dans les revers des laines les méandres
Luxueux de ce qui n’est jamais représenté. Personne ne la connaît
Personne ne fait commerce de son extension
Et seulement elle est la commodité et la nécessité des seules pierres
Et des seuls tas d’écorces odorantes et du gibier
Mais dans la grâce dangereuse, dans le poinçon de l’âme
Où se perd l’enveloppe brumeuse et spectrale
Du soleil rougeoyant il n’est rien de cette île
Qu’un amas de viscères utérines et la lance
De populations dégradées par la vermine

Au cœur de l’île se joue la grande panique des chiens
De l’errance et des grands coups de heurtoirs
Qui résonnent dans les psychismes latents
Et abrogent tout forme de tourisme
Seulement des sculptures défaites et des idoles mortes
L’ostentation secrète des viscères et des pauvretés
Mènent à cet ordre jadis qui chantait
La pulvérisation des idéaux