Loin le château
by Florian
LOIN LE CHÂTEAU
Quelques branches serpentent, annoncent une route
Trace de goudron jusqu’aux sinus comme de la terre
Irriguent cerveaux posés sur les côtés l’on dirait
Des bornes sanguines dressées faisant des fenêtres.
Fenêtres naturelles, respirant alentour, prodigues
Lointain écho de ces demeures ouvertes et lasses
Forment une constellation, une matière humaine
Pénétrant celle végétale, toutes deux irriguées.
Immense forêt respirant son haleine vigoureuse
Son bois craquant, l’écorce humide qui se décolle
Immense forêt emplie de son château intérieur
On sent sur les côtés filtrer trois couleurs.
J’aime beaucoup les strophes ( est-ce-qu’on dit strophes ? ) 2 et 3;
je me dis : je prend les strophes 2 et 3, et ça fait un truc merveilleux. Un truc sensationnel. Qu’est-ce-t’en penses ?
ce que j’en pense c’est que c’est flatteur. merveilleux oui, peut-être. j’ai voulu faire un peu de rimbaud, en tout cas j’ai construit ça à partir d’une masse compacte, j’ai façonné des vers sur un tas de poésie confus, et ça a peut-être apporté une certaine exactitude !
c’est vrai que les deux dernières strophes sont assez fabuleuses (au deux sens du terme) : comme un homme qui deviendrait la forêt qu’il pénètre et dont l’âme se matérialiserait alors : demeure secrète et parfaite, en attente.
La première strophe je la vois comme ce qu’il quitte…. une asphyxie, une paralysie dans les dernières traces de la ville, et le début de leur métamorphose.
il me semble que tu avais déjà décrit cette interpénétration des règnes, l’ouverture, et puis comment on trouve/crée quelque chose, dans un itinéraire hasardeux.
Oui c’est un sujet assez récurrent chez moi l’entrée dans la nature par la périphérie et c’est très intéressant ton interprétation de la première strophe car je ne m’en étais pas rendu compte en l’écrivant. Mais souvent, oui, je parle de ces itinéraires / trajets pour les avoir souvent pris et appréciés.
modife du 01/10/12