Les possibilités de vies (suite)
by Florian
II
Les aiguilles de pin ou La pinède miraculeuse
Vous pouvez ajouter en secondes le nombre d’aiguilles de pin au sol en ce lieu précis [non précisé par l’auteur]. Et établir un fond commun d’aiguilles (ou de secondes) avec votre famille élargie, c’est à dire que ce même nombre d’aiguilles apprécié par un membre de cette famille sera ajouté à votre capital de secondes supplémentaires. Pour qu’une aiguille soit validée en tant que seconde il faut l’avoir embrassée du regard. Est considéré comme tel une vague appréciation de l’emplacement où est déposé l’aiguille elle même noyée et recouverte par d’autres. Mais si le regard n’a pas perçu un tant soit peu cette masse compacte, le récif d’aiguilles ne sera pas pris en compte. J’ajouterais qu’une aiguille à elle seule si imperceptible soit-elle constitue un nombre vertigineux de connexions cérébrale : la totalité des aiguilles du lieu en question peut donc être mise au compte des secondes supplémentaires relativement facilement.
ça me rappelle une des photos du livre de Christian Vogt à partit duquel j’ai écrit un peu : un enchevêtrement végétal à la fois inextricable et précis, dense et immobile, qui serait ici connecté à l’idée du temps, et des liens faimliaux. C’est très serré.
Il y a une phrase que j’ai du mal à démêler : la « vague appréciation…. » est considérée comme un « embrassement du regard » ?
Là c’est surtout l’idée, le phantasme d’une vie qui pourrait se prolonger et qui aurait un sens. J’aime l’idée d’une vie totalement plastique. Mais pas éternelle pour autant, simplement prolongée, heureuse.