chirico [une sensation]
by Florian
une saveur prise
délicatement
sur une étendue de béton infinie
fiévreuse
infiniment angoissante mais
si bien irréelle, tranchée
sans que cette matière même
cette dureté
sans qu’aucune attache ne vienne
la dénaturer
pleine mer
soulevée par une solitude
un homme planté
un homme au désert
vacant
debout insignifiant
pourtant le rai rouge à l’horizon
contractant l’univers
l’envahit
ce que je trouve très intéressant dans le poème, c’est qu’il est comme une empathie (mêmes émotions mêmes gestes), comme si tu peignais par les mots un tableau de Chirico.
oui c’est un peu le but. j’ai voulu traduire la sensation chirico, l’image chirico par la poésie, tout simplement.