by Florian

Jérémiade

Dans le pays gavé de tourmentes
La fin prend la place qui lui était échue
Je l’ai perdue comme on gagne une terre délavée
Volcanique encore, de n’être blanchie
Le jour rayonne comme une grande lessive
Il bat comme les cœurs des arbres
Tremblent dans le bout de leurs feuilles
Le jour est un esprit avant que viennent
Des cohortes de sables enliser le bonheur

On ne dort plus dans le pays de la sujétion
Dans la vallée grise et morte des cendres
Un méandre couvre le temps de son prisme
Mais la morte saison agit dans le cœur