Avant
par claire le 13 janvier, 2015
quelque chose de dérisoire
 est à l’œuvre dans le pays où tu voyages
 beau comme la lame de lumière jaune
 qui se glisse sous les barges
 les bancs noirs des poissons du crépuscule.
 beau comme la reprise d’une musique serbe
 quand on a réussi à finir la guerre
 et que le mal s’est rangé-replié tout en bas.
 l’alcool qui coule sur la table, transparent
 et quelque chose de risible
 on se serre dans ses bras, on est tendu dans sa peau serrée.
 mais la dérision – elle – se déploie comme une fleur de papier
 transparente et colorée sur la surface horizontale
 tandis que quelque chose de soi combat encore,
 refuse de se plier aux lois de la nécessité. 

Denis Forkas Kostromitin  : « Tupilaq:Eskimo Wizard pursued by Tupilaq »

One comment
Beau comme un carnet de voyage tranquille, ou un souvenir d’Henri Michaux
by Christophe on 31 janvier 2015 at 15 h 43 min. #