by Florian

COMMUNAUTE

 
à E.

je suis triste qu’il n’y ait de langage
au discours qui déborde sur la vie
et qu’on dusse élever des plumages
à l’abri des cités comme des nuits
nous sommes les passants qui ne peuvent dire
à peine certaines haltes constructives
mais aller dans le sang, être la marée
et se retirer dans les eaux ou les champs
les restes d’urbanité

ton corps d’oiseau et ses discours malades
veux-tu seulement avoir des ailes pour pleurer
et des yeux pour voir derrière la colline
le nid de l’antique et le rêve de la substance
on entend des voix qui sont les chants
des autres hommes dont on ne sait rien encore
des sévices qu’ils ont subi