by Florian

 

Tu as des problèmes d’identité extrêmement graves
Comme un cyclone entends-tu
Dévaste, et tue
Dans la fourmilière du cyclone
Tu te laisses creuser par la faim
Et les cris que tu portes au monde
Ne disent rien du monde
Que cette maigreur puérile
Cette faim et cette maigreur
Lentement se nourrissent de ta nourriture
Une mie de pain seulement te rassasierait
Si tu pouvais ouvrir tes bras au monde
Et recevoir un peu du fluide
Autre que celui qui te meut
Comme une libellule errante

Va faire la pute, plutôt que de te nourrir
Va brûler l’encens du trouble
Et ne jamais manger le pain du monde
Ta voix douce pourtant
Dans une tessiture tranquille
Quel est ce cyclone qui mange en toi
Et te fait fluide comme une peinture
Expressionniste où tout a du sens
Dans le volume et les nappes de couleur
Si seulement tu pouvais être plus rectiligne
Qu’une fumée d’encens