le sel est ici
by Florian
LE SEL EST ICI
les scribes et pharisiens chassés, vient la possible folie
rejetons nos pères tyrans, allons plus haut encore
au-dessus des rameaux, des derniers épis
plus proche de l’anti-déluge où rien ne s’altère
aucune punition, aucun souffle restrictif
tout semble quasi-éternel, ce qui décline n’est qu’un vin
après les heures d’ivresse, les disparitions
fêtes de bergers, concert de brebis, une plaine s’étend en contrebas
tandis qu’un peuple élu chante les bras ouverts en amont
il n’y a qu’un vert azur sur la surface des terres
un front précipité vers tous les charmes et les attraits
les gouffres disent, les lèvres ouvertes se plaignent d’un désir
comprimé et nous devons le délasser, marcher
…c’est superbe
j’ai hésité à le mettre, il est un peu trop descriptif à mon goût, pas assez poétique, il n’y a que le titre qui me plait assez bien. tu me rassures dans ton appréciation.
au fait j’ai commandé ton livre à la librairie québécoise 🙂
wouahah une virée transaltlantique :¬)
à propos du doute, ce qui est interessant, c’est que celui-ci survient (parfois) sur un moment d’obstination, alors que l’idée de l’auteur se bute, pourtant que ce doute fait surgir une écriture véritable (plus propre d’une véracité de la main) qui exprime non pas ce que l’auteur voulait ou cherchait à dire, non pas ce qui voulait être cerner ou déchirer, moulu ou malaxer par volonté (je dis ça comme ça…) mais au contraire de toutes vélléités de ce genre (qui m’amènent quelques fois à penser que l’idée est un artifice) vient faire émerger une teneure plus sourde et crûe, plus nue, qui s’approche davantage de ce qui devait être commis, et il promeut l’inattendu … (parfois) :¬)
je ne sais pas à vrai dire c’est un doute surtout à posteriori, pas celui qui pousse à écrire et en quelque sorte c’est ça que je reproche à ce texte : il n’y a pas tellement d’effet de surprise mais en fait je ne sais pas trop, peut-être que je suis un mauvais juge pour des raisons qui me dépassent, parce que j’attendais quelque chose de mieux.
…je crois qu’on ne s’est pas compris…
je pense que ce doute te révèle justement la problématique de l’attente, que ce doute te montre ton écriture réelle et non pas l’intention que tu avais, d’où l’insatisfaction que tu ressens face à ce texte, parce que tu ne le lis pas tel qu’il est mais depuis ton attente, et donc cette attente dénature – à tes yeux – ledit texte, dénature toute ta perception.. parce que ce qu’est ton écriture véritable et ce qu’est ton attente vis à vis d’elle sont deux choses très distinctes que parfois…ta main refuse de marier et si c’est ce qui est arrivé ici, peut-être pourrais-tu regarder le poids de l’attente, de toutes les attentes qui pèsent sur elle (en général)
curieusement et par rapport à ce que tu dis de ce texte (et en dépit de tout) il est fort, il parle avec des trippes, il est courageux, déterminé et lucide, il parle avec les bras ouvert, et peut-être lui reproches-tu le fais qu’il soit… sage?
🙁 le fait, plutôt, pardon