A une pensive
by Florian
A UNE PENSIVE
Cette moue sublime où s’amassent les airs urbains
Où s’éventrent et se chevauchent les données affectives
Le stress aggravant de la ville
Je subjuguerai ce ventre ouvert aux émois
Cette robe longue ces tissus portés aux épaules
Cette mine à peine perceptible
Cet air pincé de la résurrection
Combinaison de chiffres et de délires
Algèbre indéchiffrable
Cette mine et cette moue d’acier trempé
Qui font toute la liquidité de ta salive
Cet espace tremblant de la ville
Cette moue sublime où marchent les colombes 🙂
C’est un vers connu ? Où une allusion inventée ?
C’est le premier vers du Cimetière marin de Paul Valéry, auquel le tien fait penser, par la construction :
Ce toit tranquille où marchent des colombes
Est-ce que toute la strophe n’est pas magnifique ?:
« Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
O récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux! »
Mais ton poème est très beau aussi ! ( m’empresse-je de dire 🙂 )
D’ailleurs cette pensive que tu y évoques n’a-t-elle pas les mêmes hiératiques attributs méridiens ?