by Florian
Je sais qu’on m’abandonnera, je sais
Comme on a abandonné les chiens aux orties
Comme on a réduit les travailleurs aux produits toxiques
Je sais que je mordrai ces chaînes désolées
Qui ont une semblance de cauchemar
Qui ont une semblance de rêve déchirant
tout ce que tu écris ces derniers temps est à la fois superbe et terrible, Florian, et celui-ci plus encore que les autres. J’espère que quelque chose viendra infléchir le cours de cette implacable auto-prophétie.
Tu réponds au seul qui puisse paraitre vraiment terrible. La souffrance et l’extase confondue, sont comme le dessein du poète (voir Bataille), et l’alchimie opère quand l’honnêteté envers soi, a fait le choix de déshabiller et la souffrance et cette sorte de bonheur indicible pour entrer en contemplation. Ce n’est pas la seule voie possible évidemment, mais je suis cette veine en ce moment.