Plus une morale est faible, fine et étriquée, plus elle va tenter de s’universaliser. On le voit parfois à des détails ridicules qu’adoptent ceux qui y sont assujettis. On peut penser qu’une absence de morale désirerait cette morale ultime : l’assujettissement total du monde à soi. L’intolérance qui est ce cœur des petites morales se nourrit d’elle-même pour créer des valeurs qui n’appartiennent qu’à soi. Seul son parcours personnel préside à cette morale, si bien qu’on ne comprend pas très bien où elle se situe. Elle est faite de bouts rafistolés qui n’adhèrent pas entre eux. Son universalité est assez bancale. La richesse propre à la diversité n’a pas élaboré d’étendues supérieures.