testament
by Florian
j’entends encore de ces rimes
amères
dont le goût produit un tout autre sel
plus prononcé
une toute carrière
celle d’une bible, un peuple hybride outrageusement supérieur
telle est la vie le sel succombe
à celui
plus transparent et plus évanescent d’une autre planète
qu’on perçoit
dans les affres d’une mélancolie un tableau
si renfermé, usé
et pourtant où l’horizon martèle sa toute puissance
sa mesure
si forte qu’il en sort presque un rire savant
un impensable rire
là où le noir et l’huile font des tragédies
oui, vraiment, et la chute du poème…
c’est superbe, terrible et superbe.
merci catrine. ceci est de la poésie chrétienne.
je ne sais rien de ce que tu nommes la poésie chrétienne ou de la poétique chrétienne, Florian, n’empêche que c’est superbe – mais en fait je fais attention à rester hors des connotations quelles qu’elles soient – j’espère que mon optique … dégagée de – hors de – ne te dérange pas, ici.
il me semble que c’est de la poésie qui déifie la vie, la joie d’être mais peut-être ne s’en contente pas : n’est-ce pas toujours chrétien ? toute poésie est-elle chrétienne du fait que c’est un chant – si c’est un blasphème cela ne sort pas des limites de la chrétienté. une poésie athée ça existe ? pessoa – l’un des ?
… pourquoi ou en quoi déifier la vie serait plus « chrétien » que n’importe quelle autre religion? pourquoi déifier la vie serait-il nécessairement religieux? et n’est-ce pas plutôt de l’ordre du paganisme…? déifier, ou vénérer, glorifier… je réfléchis, j’hésite beaucoup autour de ce que tu dis là…
je la vois comme une sensibilité proche de l’homme, de la faiblesse plus que de la force, de la force dans la faiblesse je dirais et de la notion de perdre sa vie dans certains cas.
c’est une arme terrible/le puits sans fond de la psychose/une béquille lourde trop lourde/la drogue parfaite/une représentation de Barbe bleue/des hordes de crucifiés pour rien/des milliers et des milliers de femmes brûlées pour rien, de peuples libres éradiqués pour ce pouvoir sur les âmes/la barbarie vraie/les mensonges en prossession/la justification de la justification/la terreur, oui, la terreur absolutiste…
..pardon, c’est pour moi une chose terrifiante, un moyen ..atroce; aussi une part de moi répond par réaction à des faits vécus par des très proches très aimés, ainsi perdus à jamais, vivants non-vivants, corps présent mais l’esprit …ailleurs: vivant-absent.
une part de moi entend dans ce que tu dis de la beauté sans nom de « ce qu’il y a de plus haut » et comprend l’attrait – mais ceci n’a pas besoin de religion pour être. (cela ne tient pas de l’intellectualisme mais peut-être plutôt d’une sorte de mystique agnostique – ces mots m’inquiètent! – ? quoi qu’il en soit je préfère la métaphysique …et rire beaucoup 🙂