Angoisse
by Florian
ANGOISSE
la cuisine s’agrandit dans ce flou persistant
si vague resserrement du mobilier, ordinaire
fixé par les clous qui le plantent comme un néant.
j’intériorise tant cette cuisine et son carrelage à l’ancienne
ses couleurs blanches et olives cent fois perçues
les angles s’endorment dans le ronflement de la hotte.
quel sommeil va avaler cette pièce enfumée
abolir ses trente fois trois cent soixante cinq visites
toutes les soirées que j’ai vécues semblablement.
pas mal l’idée de la hotte qui fait disparaître pour recommencer perpétuellement, on pourrait développer cet éternel recommencement de l’histoire d’une cuisine.
ce poème-là touche quelque chose que je cherche en vain.
il parle d’inconnu sûrement.