Poésie.

Vienne le beau mois d’avril
J irai au cimetière cueillir les fleurs des villes
Dans une atmosphère stérile
Je cueillerai les bris éternels des îles
À jamais condamnées, à jamais je serai un instant
Parmi les gens qui ne sont plus
Schopenhauer disaient d’eux qu’ils n’avaient rien perdu
Je les trouve bien dociles, et charmants
Et tranquilles comme des âmes stoïques
J’irai au bord des villes et du néant
Cueillir la rose infantile de la sagesse
La demiurge du vide
La belle demeure des naïves coursives
Walser aimait à y partir.

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